Pareloup à jamais notre Koh-lanta à nous ...

19 Août 2007

Tout juste de retour de Cabanac avec Romain, on se paye 4 jours de repos, le temps de faire une bonne lessive, de recharger les batteries, faire le plein de bouillettes et c'est reparti ! Prochaine destination le lac de Pareloup et une fois n'est pas coutume c'est encore une première. Pareloup : sorte de mer intérieure s'élalant à perte de vu, sa faible pression de pêche, son gros cheptel de carpes, ses carnassiers, ses gardons ... (oui faut bien faire plaisir à tous le monde). Car ce coup-ci la team se réunie au grand complet ! Thibaud (Aka Mr. pêche au coup) arrive même à poser des congés et Tonio embarque Sophie, sa copine, avec nous.

Mais il faut être sacrément "maso" pour partir en Aveyron après le 15 août, car la météo c'est autre chose que Palavas les flots ! Haaaalala ces jeunes ... 


 

Autant vous dire que le schéma s'est répété une fois de plus. Après quelques heures de routes sous un soleil pour le moins enchanteur, ambiance estivale assurée, c'est sous la bruine que nous mirent la barque à l'eau. Par chance un spot s'impose à nous ce qui évite de tergiverser. Juste en face, au fond du bras, une véritable trouée entre une ripisylve arborée bien dense apparait. Rendant pars ailleurs l'accès impossible autrement que depuis l'eau. D'ailleurs c'est bien simple, nous n'avons pas croisé âme qui vive durant ces 4 jours ! Une fois le matos débarqué, juste le temps pour nous de faire un rapide sondage pour se rendre compte que le fond argileux est on ne peut plus uniforme (6m de fond en moyenne à peu près partout et zéro cassure) et l'on se magne de monter les tentes sous une pluie batante ! Grrr !

Et ça va rester comme cela durant toute la durée de la session, nous obligeant à rivaliser d'ingéniosité pour assurer les barbecus quotidiens prévus, tout comme la pêche au coup. Tout les moyens sont bons : feu sous bâche (oui oui), séchage de bois, réparation des tentes, creussage de tranchées, construction d'un "chapitaux" pour relier les deux biwy, invention de jeux pour faire passer le temps et pas péter un plomb, etc, etc.

Heureusement la zone regorge de nombreux brochets, bien que de taille modeste, qui colonisent l'espèce de mangrove qui jonche une bonne partie des berges. Cela va permettre de bien diversifier la pêche. D'ailleurs j'ai eu une énorme surprise : 2h que l'on est là et dès que l'on eu fait du vif, je calle. Aussitôt ça coule : Bim un brocheton ! Photo prise je relance et direct, ça coule ?! Mais c'est pas possible je suis trop plombé ? Non un petit broc à nouveau ! Décidemment le secteur à l'air bien fourni ...

Tous les jours au petit matin les températures sont glaciales et il nous fallait bien du courage (et du café brulant) pour nous motiver à sortir de nos duvets aux aurores pour aller traquer les carnas en barque ! Sophie qui n'a jamais pêché prend heureusement ça avec philosophie et n'est pas chiante du tout il faut le dire ! Elle se prend au jeux et malgré le temps, elle passe de nombreuses heures à pêcher au coup, au feeder voir même au vif. Pour ma part, au bout de 48h je n'ai plus aucune affaires sèches. Les vivres elles aussi ont fait les frais de la météo, une horreur ! Nous sommes bien souvent obligés de faire un 4ème repas : du style 1kg de riz à 2h du matin et ce, tous les soir, tellement le froid et l'humidité mettent nos corps à rude épreuve. Je vous laisse imaginer mon état d'esprit après une casse à 3h du mat en barque sous une pluie batante sur un gros poisson pour la 2nd fois de la nuit !

On fait tout pour garder le sourire. Pour cela rien en vaut un bon barbeuk et une veillée autour du feu !

Les nuits sont vraiment difficiles ! Bien souvent il y a un bon centimètre d'eau qui ruisselle velu sous mon bedchair. J'ai même la joie la première nuit de retrouver mon duvet dans la boue après avoir courue pour une touche de Brème à 3h du mat. Ho joie me direz-vous ! Je finirai le séjour avec une serviette de toilette comme seule couverture. Je vais même me retrouver avec une plaie sous le pied, idéal d'un point de vu sanitaire quand on a plus une paire de chaussure sèche ! Nous sommes en outres rapidement en proie aux limaces. D'ailleurs on en a ramené pas mal dans nos affaires à Montpellier sans le savoir. Vous auriez du voir la tronche de nos parents quand ils nous ont vu rentrer au bercaille ...

Bref vous l'aurez compris, un véritable Koh-lanta ! Avec en tout et pour tout 2h de "véritable" soleil en milieu de séjour, à peine le temps de vraiment faire sécher quoi que se soit. On dit que les voyages forme la jeunesse, là on est en plein dedans! Heureusement que la bonne humeur et que la persévérance étaient de rigueur au sein de la Team, sans quoi on aurait sombré dans une profonde déprime. Une session qu'on est bien loin d'oublier, pour le meilleur et pour le pire ...

Quelques carpes tout de même malgré plusieurs déccroches et une activité au point mort. Ci-dessus la première de la session, une commune de 8kg capturés dans une petite fosse sous un arbre, située en bordure à 150m de là lattéralement. Manque de bol entre ce "hot spot" et mon rod le parcours était jalloné de deux troncs immergés occasionant deux belles casses de nuit !

Romain avec cette étrange "boule" de 11kg ! Au vu de ses couleurs et de ce qu'on a retrouvé au fond du sac elle devait sans doute affectionner les écrevisses ...